• C'est ce désir de pureté.
    Porte moi hors de ce monde. J'ai besoin de quelques gouttes de venin dans mon verre pour me débarrasser de mon humanité, pour retrouver mon identité.
    C'est ce besoin de douceur.
    Ce sacrifice qui passe par la douleur de se vider de son sang, de s'angéliser pour s'immortaliser.
    C'est ce désir de s'élever.
    Au dessus de ma mortalité, au dessus de l'humanité, au dessus de tout ce qui en moi me rappelle ma tombe, au dessus de ces vers qui rongent déjà mes os.
    C'est un désir d'innocence, de retrouver l'enfance mais dans le désir je m'enfonce. Tout désir est désir, tout désir est plus fort et me rappelle ma mort. Ce désir est souillure et viole en moi ce qu'il y a de plus pur.
    Je suis ce désir que je hais pourtant je ne demande que la paix.


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  •  

    Living feels like I'm playing a waltz for death.

    Everything looks a million times better when it's not mine
    Time goes on so slowly, and I'm trapped between in the web of time.
    I see it coming to devour me, with each second that goes by.
    My tears are dry, my mind is foggy, my fingers are distracted.
    I try to kill the time before it kills me, ignoring that my time will soon come.


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  • Comment pourrais-je te désirer ? Si mon corps désire encore plus que toi, la mort. Si mon cœur ne bat que pour la retrouver, si mon corps la réclame lorsque je dors.
    Comment pourrais-je me pardonner, de t'aimer lorsque ce poison me mord, lorsque mes feuilles flétrissent et tombent à mes pieds, lorsque mon rire loin de toi s'évapore ?
    Comment accepter le fait d'être aimée, comment accepter la vie quand le désir de la repousser est davantage plus fort ?Comment abandonner ma mélancolie quand mon bonheur me cause du tort, quand j'ai la nostalgie du malheur, lorsque la joie me fait tant peur ?
    Si j'aime encore plus que moi-même la douleur, si mon âme s'enivre de ta douceur, mon bourreau me retient, sans lui, je ne suis plus rien.
    Comment, dis moi, me pardonner, de ne pas te laisser me sauver ?


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  • J’attends. Le bruit et le silence, la présence et l’absence. J’attends l’hiver et le printemps et l’été au mauvais temps. J’attends la mort pour me faucher et pourtant, je regrette la vie dans l’agonie. J’attends ton retour quand tu pars, ton départ à mes côtés. J’attends ce que moi je ne connais. Une attente impatiente, pressante, qui ne veut me quitter. Je m’assois sur mon banc et j’attends. Je t’attends sans te connaître, je me demande, où aurais-tu pu naître. Je t’attends en regardant les jours filer dans l’attente qui me tente, qui me hante. L’attente est délicieuse dans son anticipation, cruelle quand elle trotte dans la tête comme un monstre qui nous guette. J’aime l’attente autant que je la crains lorsqu’elle laisse court à l’imagination. Je me crée des contes de fée où la fin vient toujours détruire mes châteaux de sable. Dès lors, l’attente devient détestable, contestable. Et moi j’attends, faute de mieux, j’attends.


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  • Je me perds dans le silence, dans l’absence, dans l’oubli, dans ta froideur qui me nuit, dans ce manque, dans l’ennuie. Je me perds entre les plis de ta peau, dans un sourire sur tes lèvres qui m’emprisonne, perce mes os. Et dans la longueur de la nuit, l’amertume du moment se mêle à l’ardeur de la fièvre et je ne fais plus la différence entre la trahison de mes sens et ton mutisme, ton silence. Comment ne pas oublier ton visage ? Comment reconstruire le son de ta voix ? J’amasse ton souvenir comme un germe que j’égraine dans la terre de mes chants. Mes mots sans toi, ne sont plus mes mots mais les tiens, mes mots sont toi. Les maux poussent de mes mots, lorsque je suis sans toi. Dans ton absence, ils sont mes bourreaux, mon remède, mon poison.


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