• La mort Vladimir Jankélévitch

    La mort est une évidence et pourtant à chaque fois que nus la rencontrons nous parait toujours aussi choquante. 

    La mort est une loi commune. Alors que les humains meurent depuis toujours on n'arrive pas encore à s'y habituer. 

    Evenement naturel et pourtant accidentel. 

    Le phénomène létal est du ressort de ela sicnece mais le mystère surnaturel de la mort appelle les secours de la religion. 

    "Qui sait ? peut être la mort m'oubliera t elle ! peut être une ommission du destin me dispensera t elle de l'épreuve suprême ? peut être la loi commune me sera t elle pas appliquée ? 

    Pour penser la mort ; il faut poser cet axiome : la mort est totale, personne n'y a jamais survécu on en tire une loi que tout le monde va mourir. Cette loi s'applique donc à moi à fortiori. 

    Pourquoi est ce que la mort de tout le monde n'est pas une règle générale : 

    Parce que personne n'est le cas particulier de personne. C'est à dire qu'on peut pas vraiment répéter ce méchanisme pour tirer une loi puisque chaque personne est unique. 

    La mortalité des mortels a beau être inlassablement confimée, inépuisablement vérifiée par des millions de morts individuelles toutes les vies depuis le monde ont beau se terminer inévitablement par le triomphe de la mort. On dirait que cela ne suffit pas ; que cette invicibilité n'est pas encore assez probante ; qu'une mortalité si pruvée et sur prouvée a besoin de quelque preuve supplémentaire...Vraiment, la démonstration n'est elle pas encore faite ? Mais non, elle n'est jamais faite ; la mort effective de quelqu'un nous apporte toujours un élément d'inédit et d'imprévu. 

    Si chaque mort nouvelle confirme pour sa part la vérité sans cesse confirmée et reconfirmée de la mortalité c'est que cette vérité a besoin d'être vérifiée à l'infini. La vérité de la mortalité créaturelle n'est donc pas une vérité diaphane mais un destin opaque que toute mort effective nous donne l'occasion de repenser. 

     

    2 : la prise au sérieux 

    La mort provoque tjrs un effet de surprise. On se "découvre" mortel, comme on apprend quelque chose qu'on sait déjà. 

    On est déjà mort, en mourant on devient en acte ce qu'on est déjà virtuellement et substantiellement. 

    La connaissance de la mort a beau être "reconnaissance" (puisque comme les mots d'amours, ils sont nouveaux quand ils nous sont destinés) elle est aussi nouvelle. 

    Prise de conscience brusque. Révélation de la conscience. 

    La conscience de vieillir : vient d'un seul coup. La mort d'un proche nous révèle que je suis moi même un de ces autres "je compris soudain que je suis mortel" 

    la conscience du temps continu est une conscience discontinue : dans le sens où le temps passe et on ne le sent pas passer, mais tout d'un coup ça nous tombe dessus et on se rend compte et on en prend conscience. 

    La mort est le point futur le plus éloigné. Les petits futurs relatifs de la continuation sont faits pour devenir présents par le jeu continuel de la futurition : désignation provisoire de la journée suivante, demain est un adverbe qui est valable simplement pendant 24 heures ; le lendemain n'est Demain qu'aujourd'hui et sera Aujourd'hui demain, commeil s'appellera Hier après-demain. Mais le futur de la mort est un après demain qui ne sera jamais Aujourd'hui, un avenir qui ne sera jamais présent mais toujours à venri et ne cessera jamais d'advenir et de s'approcher puisque toute notre vie en est pour ainsi l'avent et le prélude ! Tout le psosible, dit Schelling doit arriver et à notre tour, nous disons : tout l'avenir adviendra n'étant à venir que pour venir un jour effectement, quoi qu'il arrive le futur sera, puisqu'il est un être simplement retardé : ou ce qui revient au même : le non être du futur est un simple pas encore : une promesse régulièrement et invariablement tenue ; car la dévorante futurition ne s'arrête jamais. 


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