• 13 Août - fantasme

    Tout en toi frôle le fantasme, plus je te regarde, plus je sens en moi monter cet enthousiasme de t’avoir. Si seulement je pouvais savoir, si j’aime plus en toi ce que je ne connais pas ou si ce que j’aime est le fruit de ce que je veux voir en toi. Car il y a en toi ce dosage parfait entre le fou et le sage, le réel et le mirage. Parce que tu es si beau jusqu’à dans ta simplicité et dans ta profondeur, dans ta façon de me comprendre, de me prendre, dans ta manière de m’enlacer, de m’embrasser. Mais tu es si vrai et moi j’ai peur, tu es si près et moi je meurs. Je meurs de t’avoir, de sentir ton souffle, ta douceur, ta chaleur. Je suis cette morte que tu as ressuscitée sans même frapper à sa porte. Si j’étais prête à te recevoir, si j’étais prête à revivre, peu t’importe, ne sommes-nous pas après tout jetés dans la vie sans qu’on nous demande notre avis ? Tu es arrivé comme le destin, comme quelqu’un qui savait forcer les portes de la fortune, simplement un matin. Je t’ai accueilli, non, je n’ai pas eu besoin de le faire. Toi, tu savais très bien comment être tout ce que je préfère. Et je n’ai pas eu besoin de t’accueillir, je t’ai seulement vu me cueillir comme une rose dans un champs en fleur. Mais était-ce mon heure ? Et si c’était le cas, pourquoi désirerais-je tant le malheur ? Pourquoi est ce que je frémis encore de peur ? La peur de m’abandonner à toi, la peur de me laisser aimer par toi. Et moi dans ma torpeur, je ne sais plus lequel des deux j’aime le plus, toi ou le malheur.


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